L’éducation positive, trop positive ?
L’ère est à l’écoute des besoins et de la volonté des enfants et c’est tant mieux ! Mais entre répondre aux besoins d’amour et de bienveillance de l’enfant et éradiquer l’autorité, ignorant ses besoins de limites, le pas est de nos jours vite franchi.
Comme le souligne Caroline Goldman, la difficulté avec cette idéologie se situe là où « la parentalité positive fait semblant de croire que la haine et l’ambivalence (mélange d’amour et de hargne) n’existent pas ».
Pourtant, Françoise Dolto, une des pionnières de l’écoute de l’enfant pris comme sujet avec une volonté propre, hors de toute immixtion des parents dans les suivis, prônait la nécessité des « castrations symboligènes ». Pour comprendre cette expression de prime abord assez obscure, l’on pourrait traduire le terme de « castration » par loi ou par limite : pour vivre ensemble, des règles sont nécessaires, elles assurent la protection de chacun et font limite à la toute-puissance.
Cependant, pour que ces castrations aient un effet intéressant, elles doivent être symboligènes, c’est-à-dire ouvrir sur des « possibilités de métaphorisation, sublimation, production de symbolique ». En bref, au lieu de laisser l’enfant dans une toute-puissance sans borne, poser des limites ayant du sens, lui permet de bien grandir, d’accéder à des pulsions plus complexes et à une élaboration de son désir et de sa subjectivité.
Publié le 16 janvier 2025 via Google my Business.
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